Mon avis : đź‘Ť
Genre : fantasy, psychologique, romance
Public : Ă partir de 12 ans
Statut de la série : terminée, mais se poursuit sous le titre Queen’s Quality
Tomes parus en VF : 3
Tomes parus en VO : 3
Résumé éditeur
Fumi Nishioka au rapport ! Orpheline sans le sou fraîchement débarquée en ville, je n’ai qu’une idée en tête : épouser un homme riche ! En attendant, j'ai été
attirée par l'aura mystique d'un bâtiment inhabité de mon futur lycée. Et alors que je m'étais endormie sur place, j’ai été réveillée par un jeune homme aussi séduisant qu'horripilant !
D'ailleurs, ce sadique répondant au nom de Kyûtarô Horikita s’avère être un élève de ma classe. Aux yeux de tous, c’est un virtuose du ménage, mais en ouvrant une porte qui m'a menée à un
dédale sombre et infesté d’insectes, j’ai découvert à mes dépens, qu’en réalité, il s'agissait d’un “nettoyeur d’âme” ! Quelqu’un peut me dire ce qui se passe ?!
La raison pour laquelle j’ai souhaité lire QQ Sweeper tient en deux mots : Kyousuke Motomi. Le mangaka m’a enchantée, fait vibrer, rire, pleurer avec son excellent Dengeki Daisy (qu’il faudrait
que je relise pour le chroniquer), un shojo qui ne tourne pas entièrement autour de la romance mais propose aussi une intrigue prenante. Sans ça, je ne suis pas certaine de m’être penchée sur un
titre qui parle de... ménage ! Non, ne partez pas en courant, ce manga est bien plus intéressant que cette activité barbante,
qui est finalement une métaphore.
Car ici Kyûtarô nettoie avant tout les esprits torturés des gens, sa famille est gardienne d’une partie de l’inconscient collectif, dans laquelle elle intervient pour supprimer les parasites. Ces
insectes, myriapodes et autres joyeusetés dégoûtantes et grouillantes, noirs et agressifs, représentent les pensées négatives qui peuvent envahir le coeur d’un individu, voire infester son
entourage. À mi-chemin entre la magie et la psychologie, sous couvert d’une aventure de fantasy urbaine, QQ Sweeper parle donc des émotions humaines, de leur importance, leur impact et leur
traitement.
Ces trois tomes sont en quelque sorte l’introduction de la suite en cours de parution, Queen’s Quality. Le tome 1 met en place l’univers et les personnages principaux, et dès le second il devient
difficile de lâcher la lecture qui approfondit les mystères autour de l’univers des nettoyeurs, mais surtout du personnage de Fumi.
Avec cette dernière, l’auteur nous présente une héroïne qui n’a pas froid aux yeux. À la fois drôle - avec des idées parfois étranges comme épouser un homme riche ? -, mystérieuse, sensible et
autonome, Fumi est une ado attachante, qui ne reste pas dans l’ombre de son partenaire. Comme dans Dengeki Daisy, le duo principal formé par celle-ci et Kyûtarô est dynamique, amusant et touchant
à la fois. Le jeune homme est du genre peu sociable (bon d’accord, carrément ours), nul pour la communication et les rapports humains hors de son travail de nettoyeur - où il excelle par ailleurs
-, sévère, mais aussi respectueux et juste. Bref, difficile de ne pas avoir un coup de coeur pour lui.
Côté graphismes, j’aimais déjà le style de Kyousuke Motomi dans Dengeki Daisy, mais ici il a encore mûri pour nous offrir un trait superbe et expressif - qui prendra encore plus d’ampleur dans
Queen’s Quality ! Non seulement les personnages transmettent vraiment leurs émotions, mais le jeu des contrastes plonge le lecteur dans l’ambiance qui les entoure : du noir effrayant des
parasites ou de moments de désespoir, à l’atmosphère brillante des cœurs apaisés, le dessin est vraiment au service de l’histoire.
Prochaine chronique avec la suite, Queen’s Quality (spoiler : c’est un coup de coeur !)
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