Résumé éditeur
Lucrèce Borgia, cette femme sans scrupules dont le nom est
honni par l'Italie tout entière, cette femme qui a commis les crimes les plus horribles, adultère et incestueuse, cette femme aime, plie et tremble devant un homme. Mais elle a beau essayer de la
repousser, la fatalité les rattrape toujours, jusqu'au terrible dénouement que rien ni personne ne pouvait empêcher... La vie de cette duchesse de Ferrare (1480-1519), qui fut en réalité un
instrument politique aux mains de son père et de son frère, inspira à Victor Hugo l'une de ses plus belles tragédies.
Je n'avais pas lu de théâtre ou de Victor Hugo depuis une éternité. Je n'ai pourtant pas oublié à quel point ce très grand écrivain a su me faire vibrer sur Ruy Blas ou Hernani. Mêmes sensations
avec Lucrèce Borgia : au moins avec Hugo je ne suis jamais déçue ! Et l'avantage du théâtre c'est qu'il n'y a pas les tartines de descriptions des romans (oui, j'avoue, j'ai sauté des passages
dans Notre-Dame de Paris).
Victor Hugo s'est ici emparé de la légende des Borgia et leur réputation sulfureuse : incestes, complots, meurtres. Ici Lucrèce, sœur de César Borgia, en est à son quatrième mariage et n'est pas
tendre avec ses ennemis. Il n'y a qu'à un homme qu'elle est capable de tout pardonner : Gennaro, un soldat qui ignore tout de ses propres parents. Les scènes se passent à Venise et Ferrare.
La pièce est drame shakespearien (si j'ose dire) et s'apprécie telle qu'elle. J'ai cependant pu d'autant plus savourer le texte que je connaissais le contexte historique grâce à Cesare de Fuyumi Soryo. C'est d'ailleurs ce manga qui m'a donné envie de me plonger dans
cette pièce classique.
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