Résumé éditeur
Fin du XIXe siècle, Paris. Théodorus Van Gogh est un célèbre
vendeur d'art chez Goupil & Cie. Ses clients : des grands bourgeois, conservateurs, en quête de signature prestigieuses et valorisantes, persuadés que l'Art n'est accessible qu'à un échelon
supérieur de la société, en excluant d'emblée la plèbe ignorante. Mais Théo recherche et développe de nouveaux talents, manieurs de techniques révolutionnaires. Souhaitant détruire le système de
l'intérieur, il se sert de sa position pour mettre en avant des artistes peu académiques... dont son propre frère, Vincent.
Les deux Van Gogh est un très beau manga, tant sur le fond que sur la forme. En revanche le parti pris de déformer l'Histoire m'a perturbée, d'autant que je m'étais déjà intéressée à la vie de Van
Gogh notamment à travers le magnifique film avec Kirk Douglas (plutôt juste historiquement) il y a environ deux ans. On comprend mieux les "erreurs" en arrivant à la fin du manga, mais de là à dire
que je les approuve...
L'aspect révolutionnaire de l'Art à cette époque est en revanche plutôt bien rendu, à travers l'opposition de Théodorus à l'Académie, les rencontres menées par Toulouse-Lautrec au Chat Noir
et la peinture de sujets qui touchent le communs des mortels plutôt que la seule élite.
Bref, si on met de côté l'aspect distorsion de la vie de Vincent Van Gogh, c'est une superbe histoire d'amour (haine ?) fraternel entre Théo et Vincent, les deux frères Van Gogh. Les
personnages sont extrêmement intéressant, en particulier le rusé - et parfois effrayant - Théodorus, qui est finalement le véritable héros de cette histoire. Je les ai trouvé touchants
dans leur relation et ce jusqu'à la dernière page.
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